Les grands procès de maître Soulier - Interview


Vous êtes spécialiste en droit civil et en droit pénal on va s'intéresser surtout au droit pénal. Ça consiste en quoi justement le droit pénal ?

 

D'abord soyons clairs et précis je suis devenu pénaliste parce que les relations indépendamment de celles politiques que je nouais peu à peu. Mais je n'émerge pas immédiatement. Mes clients je les trouvé dans les prisons, c'était chez les pauvres ceux qui avaient des difficultés. Et comme j'avais la passion de défendre ayant l'horreur l'injustice en horreur.

 

 A partir de là j'ai trouvé j'ai fait toute une partie de ma carrière sur le plan pénal. On peut dire juste que dans les années au début au milieu des années 75 mais peu à peu je suis devenu aussi actif que je l'étais comme défenseur partie civile j'ai ma carrière pénale a été illustrée comme jamais. Ceci ne sera possible de le refaire. Pour ce qui me concerne le temps me manquera.

 

L'acquittement d'un garçon qui était un jeune commis boucher qui s'appelait Devos et qui était une des grandes affaires du vingtième siècle et qui a abouti à l'indemnisation des hommes et des femmes des accusés reconnu innocent, ayant bénéficié de non-lieu ou de relaxe et encore davantage d'acquittement, la possibilité d'être indemnisé.

 

Avant il fallait démontrer la faute lourde de l'Etat. La faute lourde des juges et des jurés. La faute lourde des magistrats du tribunal correctionnel et de la Cour d'appel. C'était impensable. La Cour de cassation est là j'y suis arrivé.

 

J'ai donc provoqué en 1971 le vote à l'Assemblée nationale d'un texte qui aujourd'hui est utilisé. Je ne dis pas qu'il est appliqué en abondance parce que c'est toujours un peu. C'est toujours difficile d'obtenir des grands succès. C'est plus facile de ramasser des casseroles. Et puis ça c'est le premier point c'est 69 c'est le grand moment.

 

Le deuxième temps fort mais qui est pratiquement contemporain c'est que je suis devenu partie civile.

 

La Grande Catastrophe de Feyzin quand on a 11 morts des pompiers et plus malheureux automobiliste et plus de 70 blessés et où on s'aperçoit que la raffinerie de faisan dans l'Isère que dessine Jean-Michel Aulas a installé son très beau stade dans l'Est et dans l'Isère. Que Rillieux crapuleuse dans l'Ain. C'est ahurissant. Les pompiers de Lyon ne sont pas les premiers. Même s'ils ont été appelés très vite c'est Vienne. Et puis c'est le préfet de l'Isère qui est de Grenoble est venu défendre au feu alors qu'on a des morts au bord de l'autoroute c'est tout.

 

Et là il se passe quelque chose de très important dans notre République et en droit nous sommes en 1966. Le 4 janvier 66 et quelques mois plus tard le premier ministre du Général de Gaulle le deuxième Premier ministre du Général de Gaulle.

Le premier c'était Michel Debré. Le second c'est Georges Pompidou. Georges Pompidou va déposer un projet de loi à l'Assemblée nationale pour revenir en partie sur un décret de la Convention des années 90, 1793 sauf erreur de ma part qui avait découpé pour anéantir la résistance qu'il craignait de la part des royalistes et des bourgeois du coin. Le département de Saône et Loire pour le sanctionner et c'est comme ça que Décines Feyzin un mais aussi Corbas Saint-Priest se sont retrouvés dans le Rhône à cause des morts je dis-moi de temps en temps si j'étais professeur droit je dirais ça à mes étudiants.

 J'avais écouté calculer quand il y a beaucoup de morts alors on peut faire évoluer le droit. Autre catastrophe dont j'ai été partie civile ça a été une catastrophe considérable alors 150 morts ou 151. Je ne me souviens plus après à St Laurent du Pont dans une boite de nuit quand les des marchands de divertissement vont bloquer les rues les tourniquets pour permettre aux gens de partir. S'il y avait un incident c'est bloqué et le dancing du 5-7 flambe. Il y a 150 morts et nous sommes la nuit du 1er novembre. Quelques jours plus tard le général de Gaulle va disparaître décéder à Colombey les Deux Eglises et Hara-Kiri qui ne manque pas une écrit Bal tragique à Colombey un mort. Voilà ça c'est le droit la France et vive la France.

 

Vous parlez justement du droit comme solution pour endiguer pour rendre justice et pour endiguer la violence.

 

Oui avant je voudrais juste compléter par ceux-ci et donc ça c'était toute cette période où j'ai été d'abord avocat de la Défense et quelle avocate j'ai continué j'ai plaidé un certain nombre d'affaires mais je n'ai jamais cherché à être alors que je le Dupond-Moretti de l'époque. Mais c'était vrai et je suis devenue partie civile. C'est comme ça que je me suis retrouvé en 1970. 78 ou 79 à une année près. Partie civile pour Charles Mérieux le grand père de Christophe fils d'Alain et de Chantal Mérieux qui avaient été kidnappés contre une rançon l'abomination.

 

Et là j'étais partie civile et peu à peu alors mes copains de fac d'autres que j'avais connu sont devenus des chefs d'entreprise et autres et je suis devenu un avocat. Je m'intéresse plus au droit des affaires. Je dis ça pour la conclusion qui pour moi est une merveille que j'ai pu envoyer mon fils aîné aux Etats-Unis plusieurs années universités américaines collaborateurs dans un des plus grands cabinets du monde. Et puis un jour il est revenu en France il m'a dit Ecoute je m'associe avec toi il est avocat au barreau de Paris mais aussi à la tête d'un groupement que nous avons constitué et qu'il anime beaucoup d'ici quelques semaines.

 

 Partir pour une semaine au Cap il a une clientèle mondiale. Voilà le fils du chauffeur de taxi. Connaît à la fois le soleil qui se lève et le soleil qui se couche. Vous parlez je suis plutôt le soleil qui se couche.